Votre film, en tant que produit, est maintenant pour ainsi dire terminé. Reste maintenant à lui créer un emballage convenable.
C'est le rôle des travaux de finition. Ceux-ci sont de deux types, que l'on pourrait appeler finition technique et finition décorative.
La conformation, ou le passage à la "copie zéro"
La conformation, c'est l'étape qui va vous permettre de passer de la copie de travail à la copie définitive.
Qu'est-ce que cela veut bien dire, dans le cas d'un format digital ?
C'est très simple: afin de travailler rapidement et ne pas surcharger leurs machines, les monteurs travaillent sur base de copies basse définition des rushes, et transmettent ensuite un fichier qui reprend toutes les données de leurs montage comme le nom du fichier, les points d'entrée et de sortie, les effets ajoutés, les recadrages.
Sur le papier, il suffit de reprendre ces fichiers, et les transposer aux sources originales, haute définition. Mais rien ne se passe jamais comme prévu. Comme on l'a vu précédemment, la post -production est une procédure complexe, qui engage plusieurs intervenant.es.
La "synthèse" de ces interventions diverses demande toujours un certain travail d'interprétation, d'ajustement. Et donc aussi une dialogue avec les responsables des différents départements de post-production (montage, étalonnage, VFX).
D'autre part, la sortie de la copie de diffusion dépendra aussi de son canal de diffusion. Que cela soit pour une télé, un support web ou le cinéma, les spécificités techniques seront différentes. Souvent, la "confo" gèrera aussi la sortie de cette copie.
Il s'agit d'un travail qui prend d'un jour à une semaine, suivant la complexité du travail, et la bonne calibration de tous les éléments remis. Suivant l'ampleur du projet, mais aussi la bonne coordination de la post-prod', cela pourra passer par un.e indépendant.e, ou par un studio spécialisé.
Habillage, sous-titres, génériques
L'autre partie de la finition concerne plutôt l'aspect esthétique. Ici, c'est clairement une affaire de choix et d'envies.
Rien ne vous oblige à créer des génériques "tape-à-l'oeil", avec un habillage sonore et visuel faisant appel à des graphistes, ou une musique dédiée. Ce sera un choix qui se fera en fonction de votre budget disponible et l'importance que vous y accordez. La plupart du temps, dans nos économies, le choix se fait à minima. Cependant, l'envie de votre réalisateur.rice ou les besoins de l'histoire imposeront peut-être un travail plus élaboré sur cette partie-là.
Les sous-titres, par contre, peuvent vite se révéler indispensables. Soit qu'ils seront inclus contractuellement dans des accords de co-production. Soit qu'ils seront nécessaires à la diffusion de votre film, en festivals, sur des télés ou en salles. En soi, le sous-titrage n'est pas onéreux. On peut même créer très facilement soi-même des fichiers de sous-titre synchronisés. Par contre, la traduction devra impérativement passer par un.e professionnel.le. Une connaissance, même excellente, de la langue, ne suffit pas. Il faut aussi réussir à traduire le rythme, adapter le texte à la capacité de lecture dans la langue d'arrivée, certains termes ou expressions demandant parfois beaucoup plus de mots.
Les tarifs varieront d'une personne à l'autre, certain.es tarifant au mot, d'autres à la minute de vidéo. Dans ce dernier cas, il faut compter en moyenne une quinzaine d'euros la minute. A noter que les tarifs peuvent être dégressifs suivant la durée, et varier selon les langues, la traduction vers l'anglais étant la plus courante.
Dans ces cas-là, le/la traducteur.rice vous fournira un fichier avec la synchro.